Durant cette période de fêtes la Communauté invitaient tous ceux qui le souhaitaient à venir faire un séjour de la durée de leur choix pour vivre ensemble les diverses rencontres. Chaque jour une dizaine d’hôtes étaient présents pour faire le point sur l’année passée et à venir, parfois en jeûnant. D’autres sont venus à Saint-Loup le 31 décembre, pour passer le cap lors d’une soirée de fête avec les diaconesses et les membres de la Communauté. Durant ce passage à 2023, les participants ont pu partager quelques témoignages, prier, remercier… Un moment d’intercession a été vécu ensemble juste avant la nouvelle année mais aussi des jeux, des animations et une bonne petite collation. Beaucoup de joie, jusqu’à tard dans la nuit !

Le culte du 1er janvier est l’occasion de découvrir en communauté et avec les hôtes présents le verset de l’année et son chant : un verset différent chaque année qui est comme une direction, une source de réflexion et d’inspiration.

Parole pour 2023

Lève-toi, resplendis, car ta lumière est venue, et la gloire de l’Eternel s’est levée sur toi. 
Esaïe 60:1

Si l’on en croit les retours, c’est une réussite. Les diaconesses sont fières d’avoir partagé un peu de leur vécu en ouvrant aux publics plusieurs de leurs lieux de vie et de prière. Elles sont aussi pleines de reconnaissance d’avoir eu l’occasion de parler avec les visiteurs dans les différents postes ou autour d’un café et d’une tranche de tarte à la crème sous la cantine. 

Une photo officielle de la Communauté de Saint-Loup avec ses nouveaux membres a été faite avant l’arrivée des visiteurs.

Lors de la cérémonie officielle, Soeur Lucienne, Philippe Bottemanne, Anne-Lise Sprunger et Jacques-André Chezeaux sont intervenus pour partager, devant une chapelle comble, la vision, la vie et les projets de Saint-Loup, son plateau, sa Communauté, son village…

Les divers postes et activités ont vu passer du monde durant toute la journée. Le public a apprécié de pouvoir rentrer dans les maisons afin de découvrir l’histoire ancienne et récente de la communauté de manière interactive.

La météo était favorable, et les températures modérées, ce qui a rendu très agréable les temps de restauration, de visites et de musique en extérieur et sous la cantine.

Alors que l’accent avait aussi été mis sur l’accueil des familles et des enfants, le trampoline, le château gonflable et les différents ateliers créatifs préparés pour eux n’ont pas désempli. Leur joie et leur vie ont fait beaucoup dans l’ambiance générale de la journée.

L’intérêt du public pour la Communauté et ses projets faisait chaud au cœur. Votre présence a été la source d’un immense encouragement. Nous osions espérer 300 personnes et nous pouvons dire que l’objectif a été largement atteint.

Dans nos pensées et alors qu’on se compare aux autres, on a tendance à douter ou à remettre en question nos talents. Mais nous devons avoir la certitude que nous avons tous reçu quelque chose que nous pouvons faire fructifier pour le Seigneur !

Ce mot : Talent, me fais inévitablement penser à la parabole dans l’évangile de Matthieu (Matthieu 25:14-30). Jésus raconte l’histoire d’un homme qui part pour un long voyage. Il appelle ses serviteurs et leur remet des biens à faire fructifier pendant son absence. Il est bien précisé qu’il donne à chacun selon ses capacités. Cela m’émerveille de savoir que notre maître connait nos capacités personnelles et qu’il ne va pas nous demander autre chose que ce que nous avons reçu de Lui premièrement. Il est l’auteur de toute grâce et nous sommes donc sous son autorité, sa protection, sa direction, sa sagesse, sa puissance et nous pouvons agir, pour lui, en son nom !

Je vous partage un petit témoignage personnel : J’aime accueillir dans ma maison premièrement, pour des repas et des moments de partages et de convivialité. Mais j’ai aussi travaillé à La Poste pendant bien quelques années. J’ai choisi ce métier justement parce que j’aime le contact avec les gens. A mon guichet j’ai pu voir beaucoup de monde. Depuis le bureau je pouvais observer les gens arriver et je me faisais rapidement une idée sur eux. Et ce n’étaient pas toujours des idées très glorieuses. J’ai été reprise dans ma conscience. Vraiment, mon désir c’était de pouvoir accueillir chacun à mon guichet avec amour, sans jugement, avec dignité, valeur, empathie et joie. J’ai demandé au Seigneur de changer mon attitude par la sienne. J’avais envie que mon talent naturel, celui d’être facilement en relation avec les autres, puisse devenir un talent donné et utilisé par Dieu pour Sa gloire. Et bien Dieu a répondu à cette requête. Petit à petit mon cœur a été transformé. Il a changé mon regard par le sien ! Gloire à Son Nom ! Quelle immense joie de pouvoir être un « rayon de soleil » pour toutes ces personnes. Quel plaisir de les voir et de les accueillir comme des chefs-d’œuvres de Dieu.

Je peux dire sincèrement que Dieu a utilisé mon talent d’accueil à la poste. Aujourd’hui, je suis collaboratrice à l’accueil à la Montagne de prière de Saint-Loup et je continue à faire fructifier cet outil que j’ai reçu pour le servir.

Maya, collaboratrice à l’accueil à la Montagne de prière

A quoi ressemble un séjour à Saint-Loup ?

Saint-Loup se veut d’abord un lieu de repos, afin que la personne puisse se ressourcer, retrouver le lien avec Dieu et elle-même, dans un environnement propice à cela, en marge des sollicitations et soucis de la vie quotidienne. Il y a des moments en commun proposés, par exemple les offices à la chapelle ou des temps de partage autour de la Bible ainsi que les repas. Les hôtes apprécient beaucoup le chemin de prière dans la nature et de trouver des ressources dans notre bibliothèque.

Il est possible de venir en couple ou en famille, nous avons des chambres avec deux, trois et quatre lits. Les familles peuvent vivre ici un temps de vacances.

Comment les gens découvrent Saint-Loup ?

Nos hôtes viennent souvent sur recommandation d’un ami ayant déjà expérimenté un séjour. Egalement sur conseil d’un pasteur ou encore en cherchant sur Internet un lieu de retraite, de ressourcement spirituel. Nous avons des personnes qui ont simplement besoin de repos et de mise à part, d’autres qui viennent pour vivre une guérison, une délivrance, un approfondissement de leur vie de foi, ou découvrir la relation avec Dieu. Beaucoup de personnes témoignent du bienfait de leur retraite à leur départ.

Qu’en est-il des entretiens d’accompagnement spirituel proposés aux hôtes ? 

C’est l’occasion pour eux de partager leur situation et ce qui habite leur cœur, de déposer des souffrances, des questions, de vivre des temps d’écoute des offres de Dieu, de bénéficier de la prière et de vis-à-vis. Deux collaboratrices formées à la relation d’aide sont présentes dans les entretiens. Nous proposons aussi, si cela semble pertinent, divers séminaires en relation avec la guérison intérieure, la croissance spirituelle, et la destinée, ainsi qu’un séminaire qui expose le plan de Dieu pour l’humain (voir l’agenda).

Viviane, qu’est-ce que tu aimes dans ton métier de collaboratrice à l’accueil ?

J’aime rencontrer chaque personne dans sa spécificité, son unicité. Nous partageons le petit-déjeuner avec nos hôtes, et c’est toujours un moment riche de rencontres, vécu dans la simplicité et une atmosphère familiale. Je suis émerveillée à chaque fois de voir ce que Dieu fait dans la vie des personnes.

Lors de nos cultes, nous avons récemment visité l’histoire de Zachée (Luc 19.1-10). Zachée, un de ces collecteurs d’impôt qui collaboraient avec l’occupant païen ! Un de ces hommes connus pour s’enrichir sur le dos de ses compatriotes. Zachée n’est pas seulement l’un d’eux, il est leur chef et il est riche, très riche ! Il a réussi, oui, mais à quel prix !? Ses compatriotes le détestent, à commencer par les autorités religieuses qui le citent comme l’exemple même du pécheur exclu des promesses de Dieu. Il y a des réussites qui coûtent chère…

Mais qu’est-ce qui a poussé cet homme à choisir ce travail et la réputation qui lui était liée ? Nous ne savons pas. La seule chose qui est dite, c’est qu’il était de petite taille. Alors, était-ce pour compenser un complexe d’infériorité ? Était-ce cette soif d’exister, d’être quelqu’un alors qu’on se sent inférieur aux autres ? Car dans ce monde, les sentiments d’infériorité et d’insignifiance nous poussent souvent à chercher le succès, la réussite sociale et le pouvoir…Tout cela est possible, mais une chose est sûre, c’est que Zachée est animé par la soif d’exister ! Et c’est cette soif qui va le pousser vers ce Jésus qui a la réputation de manifester Dieu comme personne d’autre. Il se sent attiré par lui et veut le voir de ses yeux. Toutefois la foule lui fait barrage et il sait qu’elle ne va pas lui faire de cadeau ! Mais Zachée a l’habitude de se faufiler pour obtenir ce qu’il veut et le voilà perché sur un arbre pour voir passer ce Jésus.

Un petit homme perché sur un arbre, n’est-ce pas là l’illustration de sa vie ? Cette image a quelque chose d’amusant et en même temps elle a de quoi nous questionner. Serait-il possible que nous soyons aussi « perchés » sur un arbre pour exister dans ce monde ? Si oui, quel est le nom de notre arbre ? Le travail ? L’argent ? La réussite ? L’image de soi ?

Mais Jésus arrive et voyant Zachée, il l’appelle par son nom : « Zachée, dépêche-toi de descendre, car il faut que je m’arrête aujourd’hui chez toi. » Sans hésiter, Zachée s’empressa de descendre pour accueillir Jésus, car pour la première fois de sa vie, il se sent exister pour qui il est. Jésus, le Messie de Dieu, s’intéresse à lui et au-travers lui, il se sent exister pour Dieu. Lui l’exclu à qui l’on fait appel uniquement par intérêt. Et voilà que Jésus s’invite chez lui comme si cette visite était prévue depuis longtemps. Il entre dans le monde intérieur de Zachée et son cœur est rempli de joie. Car la joie est la marque d’un cœur qui vit. Dehors la foule murmure, mais pour Jésus ce n’est qu’un bruit de fond, car son but n’est pas de lui plaire, mais d’établir Zachée dans son identité de fils d’Abraham ! Le fait que Jésus vienne chez lui, a pour effet, non seulement de le faire descendre de son arbre, mais aussi de détrôner le pouvoir de l’argent de sa vie. Le fait d’exister aux yeux Jésus et d’y trouver sa véritable identité permet à Zachée de se dessaisir de ce qui nourrissait sa fausse identité. A partir de là, il découvre la liberté joyeuse de mettre sa vie en accord avec la justice de Dieu.

Et l’histoire se termine avec cette parole extraordinaire : « Le Fils de l’homme est venu chercher et sauver ce qui était perdu. » Au travers d’elle, Dieu s’adresse à notre soif d’exister en nous disant : Dépêche-toi de descendre pour t’ouvrir à ce que Dieu te donne d’être. Ainsi le cœur de l’histoire de Zachée, c’est l’appel à nous ouvrir à l’accueil de Dieu. C’est dans cet esprit que nous voulons faire de même avec tous ceux qui viennent à Saint-Loup.

Philippe Bottemanne, pasteur de la Communauté

Aujourd’hui notre ministère d’accompagnement à la Montagne de prière poursuit son développement. En plus des accompagnements proposés dans le cadre d’un séjour, nous offrons divers séminaires sur une semaine. Ces séminaires visent essentiellement trois buts : la restauration de l’être tout entier, la croissance de la personne dans sa relation avec Dieu, enfin une compréhension renouvelée de son appel et de sa responsabilité.

Les séminaires sont basés sur l’enseignement de la Parole de Dieu, des entretiens personnels ou en petits groupes ainsi que d’ateliers pratiques favorisant l’expression au moyen de la créativité.

Depuis quelques temps déjà ces semaines comprennent un suivi personnalisé pour chacun. Le but est d’intégrer de manière concrète et pratique les éléments nouveaux reçus afin de progresser dans sa marche avec Jésus.

Pour accompagner chacun dans une croissance fructueuse

La semaine Parole et Guérison s’adresse à toute personne qui éprouve des difficultés récurrentes dans son être tout entier ou qui est au début de sa vie de foi et souhaite apprendre à marcher avec Jésus. Elle a lieu trois fois par année.

La semaine Parole et Croissance sera profitable aux personnes qui souhaitent grandir concrètement dans leur relation avec Dieu, qui ont soif de se préparer à entrer dans leur appel et qui souhaitent trouver des ressources pour vivre leur quotidien dans le renouvellement de leur être tout entier. Elle a lieu deux fois par année.

La semaine Parole et Destinée aidera les participants à toujours mieux discerner leur appel et leurs responsabilités dans leur marche avec Dieu. Elle a lieu une fois par année.

à la Montagne de prière, l’équipe de l’Accueil est au bénéfice d’une formation continue à l’accompagnement. Lors de ces séminaires, elle s’entoure de Bergères et de Bergers de Saint-Loup, ainsi que de membres de la communauté élargie comme le couple pastoral Philippe et Maya Bottemanne.

Nous sommes heureux d’offrir à tous ces séminaires. Ils accompagnent la personne désireuse de grandir dans la connaissance de Dieu et à être renouvelé dans la perception du sens de la vie.

Si vous pensez qu’une semaine comme celles-ci correspondrait à votre saison de vie, n’hésitez pas à nous contacter.

Qu’est-ce qu’on ressent en tant que diaconesse quand on vit ce changement au sein de sa communauté ?

L’Institution des diaconesses de Saint-Loup fondée en 1842, était, selon le terme de l’époque, une « œuvre » dans laquelle les sœurs s’engageaient au service des malades, pour l’amour du Christ.

Le changement que nous vivons maintenant est apporté par le pasteur Philippe Bottemanne, arrivé à Saint-Loup en 2021, avec un charisme fort pour une communauté rassemblant des laïcs (couples, familles et célibataires) et les diaconesses (aujourd’hui au nombre de 22). C’est la communauté élargie, dans laquelle j’ai la joie de m’engager aujourd’hui. Communauté de foi, de prière et de service. Nous demeurons fidèles à l’appel du fondateur de l’Institution des diaconesses, le pasteur Louis Germond et à la vocation de ce lieu mis à part pour l’adoration, la prière et un service diaconal renouvelé.

En quoi la vocation que vous avez reçue il y a 65 ans peut être proche de celle que pourrait recevoir une femme aujourd’hui ?

Pour moi ça s’est passé alors que j’habitais Villars-Burquin. J’étais institutrice d’une classe unique pour les villages de Romairon et Vaugondry. A l’occasion de l’assemblée annuelle de paroisse au mois de mars, le pasteur directeur de Saint-Loup, M. Charles Louis Gagnebin, est venu pour parler de Saint-Loup en tant que communauté ! Et ça a été pour moi le déclic. C’était un 15 mars et je me suis dit : « Il faut que j’entre à Saint-Loup ! » Je suis entrée à Saint-Loup comme novice le 1er mai 1957. Seulement 6 semaines après !

L’appel est différent pour chacune mais il est pour toutes les soeurs reçues comme une évidence et lié à beaucoup de joie. Parfois on demande un signe parce qu’on se demande si c’est Dieu qui nous appelle là, si c’est vraiment juste. Mon père était pasteur alors ce n’était pas difficile d’en parler avec lui. Mais je me suis quand même dit, ce 15 mars, quand je vais aller chez mes parents à Cheseaux-sur-Lausanne, si je vois sur ma route 3 sœurs (je savais qu’il y en avait plusieurs à Lausanne), ça veut dire que je dois m’engager. Et j’en ai vu 3 !

A Saint-Loup, comme toutes les novices à l’époque, j’ai appris le métier d’infirmière en parallèle d’une formation approfondie au ministère diaconal, le noviciat.

Aujourd’hui je suis à la retraite mais je reste diaconesse de Saint-Loup et ce que je retiens de ma consécration c’est la fidélité de Dieu envers moi. C’est lui qui m’a appelée et il m’a gardée en tout temps et dans tout ce que j’ai vécu. Il y a longtemps j’ai reçu cette parole du Psaume 41 : « Tu me soutiens, je resterai ferme. Tu m’as à jamais établie devant Ta face.».

Justement, la diaconie, c’est quoi ? Est-ce qu’on peut encore parler de diaconie au sein de la Communauté de Saint-Loup ?

Saint-Loup est une communauté de prière mais d’abord une communauté de service. Car la diaconie est un service qui peut s’exercer de multiples façons. 

Devenir diaconesse c’est avoir reçu un appel à se consacrer et à vivre selon des « engagements ». A quoi cela ressemble-t-il aujourd’hui ?

C’est une consécration à Christ pour une vie de prière et de service particulière que la Communauté de Saint-Loup souhaite continuer à valoriser. 

Il y a premièrement l’engagement à vivre le célibat choisi comme le moyen de se rendre entièrement disponible.

Ensuite il y a la simplicité de vie. Les diaconesses forment une communauté de bien partielle, sur le plan matériel tout est en commun. Dans le cas d’une diaconesse excerçant une profession rémunérée, son salaire est versé à la Communauté.

Et l’obéissance. Aujourd’hui c’est premièrement l’obéissance à l’appel spécifique de Dieu sur nos vies. Puis une attitude de cœur qui nous aide à vivre l’unité, dans le discernement et pour le bien-être de toutes. Et c’est avec confiance que nous remettons certaines décisions entre les mains de nos responsables.

Ces 3 engagements, pris à vie, sont scellés à la fin du noviciat par la consécration diaconale, dans l’Eglise.

Un dernier mot ?

Aujourd’hui avec toutes les activités qui se développent à Saint-Loup, il y a beaucoup d’opportunités de servir Christ en tant que diaconesse dans la Communauté élargie, et beaucoup de bénédictions en réserve !

22 mars 2022 : la naissance de la communauté élargie
Ce jour est désormais à marquer d’un sceau. Un souper de fête avec toutes les diaconesses a permis d’officialiser le lancement de la nouvelle Communauté de Saint-Loup. 12 personnes forment un noyau en charge de son fonctionnement et de son développement : Philippe et Maya Bottemanne, Isabelle et Jean-Paul Vuilleumier, Carole et Alain Zimmermann, Pauline et Dominique Studer, Anne-Lise Sprunger, Sœur Laurence, Sœur Claire et Soeur Marie-Madeleine. Plusieurs activités ont rythmé cette soirée en lui donnant un caractère festif et cérémonial.
Cette équipe se réunit dès lors tous les mardis soir pour vivre un temps de partage et continuer à travailler sur son avenir et son développement !

Ils ont jeuné et prié ensemble !
Le jeûne est une manière de se consacrer à la prière et de s’attendre à Dieu. Rolf Schneider a guidé plus de 20 participants dans cette semaine différente qui a lieu chaque année avant Pâques.

Pâques dans la joie de recevoir à nouveau en nombre !
Du 14 au 17 avril, la Communauté était dans le joie de recevoir les visiteurs qui ont participé aux diverses rencontres de Pâques. Cultes, lecture de textes bibliques, musique, et bien sûr la traditionnelle aube pascale dont le rendez-vous à 6h n’a pas découragé la centaine de participants. Un grand nombre d’hôtes ont aussi choisi ce moment pour faire un séjour et ne rien louper de ces rencontres.

Visite d’une communauté amie
Les 11 et 12 mai, la communauté des frères et sœurs orthodoxes de Phoenix aux USA, depuis longtemps amie de Saint-Loup, était en visite. L’occasion pour Père M. d’offrir deux soirées de plénière sur le thème « Ce que Dieu dit à l’Eglise aujourd’hui ». De grands moments d’amitié et d’enseignements bibliques mutuels ont permis aux deux communautés de grandir en sagesse et de resserrer encore plus leurs liens.

Les Bergères en week-end à Saint-Loup
Le traditionnel week-end des Bergères a pour la première fois eu lieu à Saint-Loup, avec le goût de revenir à la maison ! Toutes les chambres étaient alors occupées, par plus de 70 personnes. La joie et l’excellent service des équipes de l’intendance et de l’accueil ont grandement contribué à la convivialité de ce moment.

L’Accueil reprend avec de nombreux hôtes et groupes
Après une période Covid relativement calme, le ministère d’Accueil est heureux de recevoir à nouveau davantage de réservation de séjours. Le besoin de se mettre à part dans un lieu calme tout en bénéficiant d’une vie de prière communautaire est toujours présent !
De nombreux groupes ont également choisi Saint-Loup pour leur week-end d’équipe. Les nouvelles chambres colorées du bâtiment Le Nozon, sa cafétéria, ses bureaux d’entretien et ses deux salles de conférence voient passer bien du monde !

Oscar, vous arrivez à Saint-Loup comme coordinateur du programme de développement « Avenir Saint-Loup ». Il est question de Communauté et de Village thérapeutique, quel est le lien entre les deux ?

Que se cache-t-il derrière ces 2 termes ? Quelle est la Vision des diaconesses pour un avenir radieux sur le Plateau… telle est la question !

Simplement, je dirais que la volonté des diaconesses a toujours été d’être au service de la population en prodiguant des soins. L’avenir ne sera pas différent. L’idée est de mettre une Communauté et le site de Saint-Loup à disposition de la population et plus particulièrement des personnes les plus fragilisées de notre société. Offrir un lieu de paix et de prière qui permettent aux patients de se restaurer et de retrouver du sens à leur vie, tout en proposant un nouveau modèle de société, plus solidaire et plein de compassion.

Dès lors, la Communauté veut créer un esprit de village, tourné vers des soins thérapeutiques, témoignant de la volonté de créer du lien entre les personnes, dans le respect et l’écoute.

Et vous comment êtes-vous impliqué dans ce programme ? Et que fait le coordinateur lorsqu’il est à Saint-Loup ?

En conduisant de nombreux projets pendant 11 ans en qualité de Directeur de l’Association régionale du district de Morges ARCAM, j’ai acquis une expérience du terrain et développé un réseau de contact avec les communes et le Canton. Depuis juin 2021, je mets à disposition de la Communauté mes compétences et mon expérience.

Dans ma fonction de coordinateur, j’orchestre la gestion des projets, les coordonner dans le temps pour assurer la transition souhaitée, tout en gardant une logique et un équilibre financier. Il faut relever que le programme « Avenir Saint-Loup » est ambitieux. Cependant, la Communauté se donne les moyens de ses ambitions. Pour cela, elle a constitué un groupe de travail qui œuvre au quotidien à construire sa Vision.

En effet, par l’engagement du pasteur Philippe Bottemanne et de sa femme Maya, la Communauté attend déjà l’arrivée de ses prochains membres, ce qui annonce le renouveau pour accompagner la Vision des diaconesses. Cela renforce aussi le travail déjà réalisé par Anne-Lise Sprunger et son équipe dans le cadre du Ministère à la Montagne de prière.

De plus, Mme Perrine Nissels a été appelée en qualité de chef de projet pour développer un « Concept Santé » qui permettra au site de voir arriver de nouvelles prestations, notamment au service des personnes fragilisées. Mme Olivia Staub a également pu conduire un stage professionnel dans le cadre du renouvellement de l’infrastructure « cuisine ».

Alors que la Communauté élargie entretient ses candidats et discute de ses fondements, que savons-nous déjà du Village thérapeutique ? Les premières pierres sont-elles déjà visibles ?

Sur le site, les hôpitaux sont encore bien présents et la construction de l’école de soins et santé communautaires ESSC approche. Il faudra prévoir de l’hébergement pour les personnes en formation et nous transformerons prochainement le bâtiment Les quatre Vents à cet effet.

Il y a aussi la rénovation de la cuisine, qui est actuellement exploitée par les eHnv. A terme, il faudra prévoir un transfert de ces activités. Nous étudions également une idée de coopérative agricole pour assurer un approvisionnement régional et développer un concept d’économie circulaire.

En mars 2021, la Communauté a récupéré le bâtiment du Nozon, qui a été aménagé depuis pour accueillir les groupes et séminaires. Le bâtiment Germond va également être remis prochainement et nous devons y songer et lui trouver une nouvelle affectation. Il faudra aussi revoir l’utilisation du bâtiment Butini, qui pourrait accueillir notamment une partie des nouveaux membres de la Communauté.

Cependant, pour devenir un vrai village, il faudra aussi proposer une boulangerie, des ateliers artisanaux, du maraichage et tant d’autres activités associatives. Nous sommes en phase d’initialisation sur plusieurs de ces projets et les réflexions sont encore ouvertes.

Le départ des eHnv en 2025, c’est l’occasion de réinvestir les lieux. Les bâtiments qui reviennent aux mains de l’Institution sont-ils accueillants ?

Tout d’abord, le départ des hôpitaux et l’arrivée d’une école de 1’500 élèves dans le domaine des soins et de la santé ne peut être perçu comme une fin mais bien comme un tournant. De plus, avant d’être le site d’un hôpital régional, le Plateau de Saint-Loup a d’abord été celui d’une Communauté de diaconesses qui a su, toute au long de son histoire riche de 180 ans de services, donner sans compter pour apporter soins et réconfort aux personnes qui en avaient besoin. Lieu à part, le site apporte paix intérieure et ressourcement à ceux qui s’y trouvent. Au-delà du regard bienveillant et empreint de charité des diaconesses, le cadre est unique.   

Certes, avec le départ programmé des hôpitaux, il n’y aura plus de soins aigus à terme, mais, sur la base d’une approche holistique, la vocation du site sera maintenue et même renouvelée. D’autres prestations de soins seront proposées à la population et viendront occuper les lieux. Dès lors, les locaux sauront trouver une occupation adaptée.

J’imagine qu’il y aura de nouveaux besoins financiers ? Quand et comment un appel au don sera lancé ?

La remise en état de certains bâtiments, la réaffectation de certains autres, impliqueront indéniablement des réinvestissements importants. Nous devons donc appréhender ces changements et les inclure dans un plan de financement global.

Même si la Communauté s’est engagée avec tout son cœur et ses moyens dans l’accomplissement de sa Vision, cela ne suffira pas pour financer les importants investissements projetés. Il faudra faire appel à la générosité de donateurs pour la mise en œuvre du programme. Mais pour l’heure, il est encore trop tôt pour dire quoi, combien et surtout quand ces moyens seront nécessaires. Les premiers investissements seront consentis dans la rénovation de la cuisine et la transformation du bâtiment Les quatre Vents. Un montant de près de 8 millions sera déjà nécessaire pour cette étape.

Bien sûr, tout cela ne se fera pas non plus sans des soutiens financiers extérieurs.

Qu’est-ce qui vous fait croire en cet avenir bénissant (et guérissant !) pour le plateau de Saint-Loup ?

Saint-Loup a toujours été apprécié par les habitants de la région et l’annonce du départ des eHnv a soulevé des craintes. Par contre, lorsque nous présentons la Vision, les gens sont rassurés et même emballés. Ils sont prêts à nous soutenir et nous font part de leur enthousiasme. Nous avons aussi le regard positif des communes et des différents acteurs concernés, ainsi que l’accompagnement des eHnv qui collaborent étroitement pour permettre à ce tournant de se faire dans les meilleures conditions. Ils resteront, à mon avis, des partenaires liés au futur de ce site. Quel dessin d’avenir réjouissant !

Devant tant de bonnes volontés, j’y crois.

Selon vous, qu’aurait pensé le fondateur Louis Germond de, je vous cite, « ce dessin d’avenir réjouissant » ?

Louis Germond a été en son temps un précurseur et un réformateur. Il aurait certainement participé très activement à ce dessin et se serait réjoui de voir Saint-Loup poursuivre ses missions de bienfaisance au service de la population.

Notre monde a plus que jamais besoin de compassion, de lumière et de prière. Toutes ces valeurs restent actuelles. Certes elles sont vécues aujourd’hui à Saint Loup dans des formes différentes de l’époque de Germond. Non seulement par les sœurs mais aussi grâce à la collaboration de nombreux bénévoles ou salariés : dans l’accueil et l’écoute des personnes à la recherche d’un sens à leur vie, d’un temps de prière et de ressourcement.

D’ailleurs, constamment Germond a rendu grâce à Dieu pour cette lumière de la communion fraternelle qu’il a allumé à Saint Loup et appelle à vivre un vrai esprit de famille.

Le dimanche 5 décembre 2021, diaconesses, collaborateurs, invités et visiteurs ont vécu ensemble un moment symbolique et important pour la Communauté de Saint-Loup : Philippe et Maya Bottemanne ont été « installés », soit officiellement confirmé, lors d’un culte festif à la Chapelle de la Maisonnée, comme couple pastoral au sein de la Communauté. Une richesse pour tous et une réjouissance pour eux aussi qui ont si rapidement accueilli la Communauté et sa vision en leurs cœurs.  

Guidé par la lumière de la nouvelle lanterne géante et le son de la cloche, les visiteurs et habitants de la région ont rejoint la Chapelle de la Maisonnée pour la traditionnelle vigile de Noël. Le lendemain, le culte de Noël, toujours ouverts à tous, a fait raisonner des chants traditionnels pour se réjouir autour du souvenir de la naissance du Christ. 

Cette fin d’année 2021, la retraite de Nouvel an n’aura pas eu lieu. Quelques hôtes ont toutefois choisi la quiétude de la Maisonnée pour prendre un temps de retraite personnelle.

Une nouvelle semaine du séminaire Parole & Guérison vient d’avoir lieu, pour la troisième fois dans le bâtiment Le Nozon. L’événement était complet avec ses 10 participants. 

Fin décembre, c’est un nouveau numéro de notre journal En chemin qui a été édité et envoyé aux domiciles de nos amis et donateurs. Nous enverrons au mois de mars 2022, comme chaque année, le rapport d’activités, qui présente plus en détails les nouvelles et l’évolution du ministère et de la Communauté élargie. L’occasion de vous abonner si ce n’est pas encore le cas ! Rendez-vous sur la page Journal.