Lorsqu’en 2018 la Communauté et l’Institution des diaconesses se sont déterminées pour la nouvelle vision — Saint-Loup un lieu mis à part, de vie communautaire, où rencontrer le Christ, être accueilli et restauré, afin d’aller et témoigner de l’amour du Père par l’Esprit Saint — cette décision communautaire venait pour ainsi dire, couronner la fin de la septième génération depuis la création de l’Institution des diaconesses. Un chemin nouveau s’est alors ouvert pour la huitième génération dans laquelle nous sommes entrés.

Témoignage de grâce, de force et de responsabilités clairement assumées tout au long des générations qui nous ont précédés !

Quel en est le secret ? Alors que notre aujourd’hui est caractérisé par la réussite immédiate, l’individualisme et, pour beaucoup, un manque de sens, de quoi a été faite la courroie de transmission à Saint-Loup pour permettre d’offrir à la génération actuelle un avenir fait d’espérance ? Je cite le fondateur de la Communauté, le pasteur Louis Germond qui nous a transmis la devise suivante : Dès le commencement, nous avons tout entrepris par la foi. La méthode s’est révélée trop bonne pour que l’on fut tenté d’en changer.

Bien sûr, il y a un savoir-faire qui a été transmis, ainsi que certaines traditions et autre héritage. Mais il y a tout d’abord une parole prophétique reçue par Henri Juvet transmise à Louis Germond, 1827. Une parole remplie de l’Esprit du Christ, laquelle parole garde encore toute sa force pour nous aujourd’hui — Dieu aura pitié de ce coin de terre. La lumière qui jadis brilla ici se rallumera. Cette maison où l’on s’amuse deviendra une maison de prière. Moi je ne le verrai pas, mais toi, Louis tu le verras.

La substance de la courroie de transmission est à trouver en Dieu et ses écrits. Dieu aime les générations. Il accomplit son œuvre notamment de génération en génération.

Afin qu’elles vivent et deviennent, il pose des paroles et des actes par lesquels il transmet sa vie et sa connaissance.

Écoute, Israël …  Les paroles que je te donne aujourd’hui demeureront sur ton cœur. Tu les inculqueras à tes fils. (Deutéronome 6. 4,7)

L’Éternel dit à Moïse : Prends Josué, fils de Noun, homme en qui se trouve l’Esprit ; et tu poseras ta main sur lui. Tu le rendras participant de ta dignité, de sorte que toute la communauté des Israélites l’entende. (Nombres 27. 18,20)

Jésus dit : Allez donc auprès des gens de tous les peuples et faites d’eux mes disciples ; … enseignez-leur à pratiquer tout ce que je vous ai prescrit. (Matthieu 28.19-20)

Dieu ne transmet pas d’une manière théorique ou au moyen de projets. Par son Fils Jésus, Dieu s’est entièrement livré. Jésus quant à lui avait non seulement annoncé sa résurrection (Jean 11), mais au lendemain de Pâque, il transmet le message de la Bonne Nouvelle en allant à la rencontre de ses disciples dans la chambre haute, leur montrant les marques des clous et de l’épée qui transpercèrent sa chair, annonçant la paix pour un temps nouveau.

Nos communautés ne sont-elles pas fragilisées par manque de transmission ? Grand est alors le risque de rester à notre tour enfermé dans nos espaces de crainte, d’incertitude, oubliant la vision et les paroles que Dieu avait prononcées.

À plusieurs reprises et de différentes manières Dieu a dit à son peuple « Souviens-toi ».

Dans Jérémie 6.16 nous lisons « Voici ce que déclare le Seigneur : Allez sur les routes et voyez ce qu’il en est. Informez-vous des expériences du passé. Cherchez le bon chemin, suivez-le et vous vivrez tranquilles. » (NFC)

À la suite du Christ, nous sommes invités, personnellement et communautairement à transmettre les nombreuses bénédictions reçues. Ce faisant, nous verrons que l’Éternel nous montrera des trésors cachés que nous désirerons encore transmettre à la prochaine génération.

Anne-Lise Sprunger, Responsable du ministère à la Montagne de prière et Présidente de CoPil Avenir Saint-Loup

Cette lecture m’a fait revivre de belles situations et je me sens honorée d’avoir l’occasion de faire un retour personnel sur la lecture de ces pages vivantes et imprégnantes.

Dans la 1ère partie de son livre, Sœur Elisabeth détaille la préparation de cette œuvre de Dieu, qui est devenue « la Montagne de Prière ». C’est vrai, c’était une pionnière dont les qualités étaient la bienveillance, l’écoute et le conseil, son humour et aussi une autorité saine. Elle exprime à plusieurs reprises sa reconnaissance, et insiste : ce n’est pas SON œuvre, mais celle du Seigneur. Elle souligne l’importance d’être à l’écoute de l’Esprit Saint avant de prendre une décision.

Dans la 2ème partie de son livre, Sœur Elisabeth cite la Parole de Dieu et explique ce qui est enseigné dans le cadre des divers séminaires ou des séjours personnels à Saint-Loup.

Au final, son grand souhait est de transmettre l’héritage. C’est réussi ! Car, en allant à Saint-Loup aujourd’hui, on ne retrouvera plus notre chère Sœur Elisabeth, mais son héritage est bel et bien présent par l’accueil et l’ambiance qui règne dans ces lieux. MERCI Seigneur !

Lotti K.

J’ai parcouru ce récit avec bonheur malgré la tristesse liée à la perte de cette chère Sœur Elisabeth qui a eu un impact dans ma vie, comme dans celle de tant d’autres personnes. Me plonger dans ce témoignage si riche a été très encourageant.

Toute jeune fille, Sœur Elisabeth a osé obéir, puis, par la suite, faire tant de pas par la foi, jusqu’à devenir pionnière dans le nouveau ministère d’Accueil à Saint-Loup. Comprendre davantage par cette lecture son appel, sa consécration, son cheminement intérieur et l’éclosion, puis le développement du ministère a été une grande joie.

Dans son livre, Sœur Elisabeth partage beaucoup de trésors découverts dans la Parole. Elle donne des clés pour comprendre le plan de Dieu pour nous et pour vivre à son service, aussi par des exemples de vie de personnages bibliques.

Oui elle a été une réelle bénédiction pour sa génération et a transmis un héritage précieux à de nombreux fils et filles spirituels rencontrés au cours de sa vie, en Suisse et au loin.

Que nous puissions chacun, chacune, avoir, comme Sœur Elisabeth, cette passion pour le Seigneur et découvrir ce qu’il a prévu pour nous en osant le suivre sans compromis jusqu’au bout de notre chemin terrestre.

Béatrice M.

Une image forte que je garde de Sœur Elisabeth est sa posture physique et spirituelle pendant les entretiens d’accompagnement.

Son pied droit était posé sur un petit marchepied. Sur son genou surélevé, elle y déposait sa Bible. Son avant-bras prenait un appui solide sur sa Bible et le haut de son corps était légèrement penché en-avant, en direction de la personne. Là, non sans avoir invoqué la présence du Seigneur, elle était prête à écouter celles et ceux qui venaient chercher de l’aide. Après une écoute attentive et sans beaucoup de commentaires, elle disait : « Tournons-nous ensemble vers le Seigneur », invitant la personne à la prière.

Après un temps de silence plus ou moins bref, déjà sa Bible s’ouvrait sur une parole qui deviendra vie pour la personne accompagnée.

Sœur Elisabeth prenait appui non seulement sur le marchepied en raison de sa petite taille, mais essentiellement sur la parole de Dieu. Elle savait que le Seigneur allait rejoindre la personne d’une manière profonde et apporter guérison, libération et vie nouvelle.

Il est écrit « Au commencement était la parole, en elle était la vie et la vie était la lumière des hommes » (Jean 1. 1, 4)

Une des choses que j’ai apprise par Sœur Elisabeth et Sœur Hédy, c’est l’importance de prendre la Parole de Dieu pour appui et de lui laisser la première place.

Merci à vous deux pour les clés de vie que vous m’avez transmises et que j’essaie à mon tour de transmettre. Gloire à Dieu !

Anne-Lise Sprunger, Responsable du ministère à la Montagne de prière et Présidente de CoPil Avenir Saint-Loup

« Pendant ces 9 dernières années, j’ai vu des ouvertures et des pas de foi dans cette période de transition, de passage de l’ancien vers le nouveau: la nouvelle vision de Saint-Loup, l’accueil du couple pastoral Philippe et Maya Bottemanne et le démarrage de la Communauté élargie…
Les moments plus difficiles et les remises en question vécus avec Dieu ont contribués à la croissance et à une plus grande confiance en Celui qui m’a appelée à son service.

Cependant, avec tous les changements et la réorganisation qu’impliquent les projets d’avenir, le manteau de la responsabilité tel qu’il est aujourd’hui, devenait trop grand et trop lourd pour moi. Début avril, après tout un cheminement intérieur fait d’écoute et de prière, j’ai pris la décision de poser la tâche de responsable de la Communauté des diaconesses.

Dans le cadre de ces années de service, je suis reconnaissante de la collaboration vécue avec les différents Conseils et Comités, de la confiance et la joie des diaconesses face à tout ce renouveau.

J’habite maintenant à Yverdon et travaille au poste de l’Armée du Salut, en tant que diaconesse de Saint-Loup, notamment dans les secteurs de l’enfance, de la Ligue du foyer, de l’intendance, des cours de français et des cultes.  J’entre dans cette nouvelle étape de ma vie avec l’assurance de la fidélité de Dieu.

Réjouie de l’évolution de Saint-Loup, je continuerai à être ambassadrice de la Communauté et de son ministère. Ma prière est que les oeuvres préparées d’avance par Dieu puissent s’accomplir pour sa gloire. »

Soeur Lucienne

Témoignage de Chantal – Une collaboration appréciée

Avec Soeur Lucienne, nous nous connaissons depuis de nombreuses années. À son arrivée à Saint-Loup je travaillais déjà au secrétariat-comptabilité.
Nous travaillions ensemble dans certains domaines mais notre collaboration s’est renforcée au moment où elle a été nommée responsable de la Communauté en 2014.
Elle a toujours su prendre du temps pour les comptes, les budgets, les signatures, les comités et tant de choses que nous devions voir ensemble. Nous avons également partagé des tâches dans l’intendance où Soeur Lucienne était responsable. Notre collaboration était importante.
Soeur Lucienne est une personne à l’écoute, elle est minutieuse dans ce qu’elle entreprend. Elle aime quand les choses avancent ! Ici, elle était disponible, efficace et passait régulièrement au bureau pour voir si on avait besoin d’elle.
Nous avons su partager certaines tâches lors des vacances respectives et c’était agréable de savoir que tout serait en ordre à mon retour.
Du point de vue plus personnel, nous avons partagé, lors de nos anniversaires, un repas au restaurant. Je ne trahis pas de secret si je vous dis que Soeur Lucienne aime le steak tartare.
Je lui souhaite vraiment tout le meilleur dans sa nouvelle activité professionnelle et sa nouvelle étape de vie dans la ville d’Yverdon où elle vit dans un très joli appartement. C’est une magnifique étape et je suis contente pour elle.
Que le Seigneur lui apporte la joie dans cette nouvelle vie qui débute et je me réjouis de pouvoir continuer à la croiser à Yverdon pour un petit café.

Chantal Maquelin

Témoignage d’Anne-Lise – Merci pour les saisons partagées

Les saisons se succèdent et rythment bien souvent notre temps. Chacune d’elles comprend ses particularités en couleurs, fruits ou luminosité.
Dans le cadre de notre collaboration avec Soeur Lucienne, nombreuses furent les saisons partagées avec son lot de joies et aussi de peines quelquefois.
Il est une saison en particulier qui retient toute mon attention. Celle du passage de l’ancien vers le nouveau pour la Communauté et son ministère. Une saison ô combien importante, après 175 ans d’histoire de la vie des diaconesses sur le plateau.
Quels étaient alors les rêves de chacun, chacune ? Quels seraient nos lendemains, pour quel avenir ?
Dans ce passage, Soeur Lucienne a eu la délicate tâche d’accomplir le ”prendre avec” de la Communauté et des équipes, ceci dans les changements qui s’annonçaient.
Sa vivacité d’esprit et sa manière d’entreprendre les choses ont permis de franchir bien des tournants. Dans ce processus, très vite elle a saisi la nouvelle vision et ses enjeux. Avec coeur et savoir-faire, elle a contribué à de nombreux changements qui aujourd’hui nous permettent de poursuivre la route. Comme elle le dit elle-même, elle a été cette personne de transition.
Merci Soeur Lucienne pour les nombreux moments de vie partagés ensemble et les beaux fruits qu’ils ont portés. Que cette nouvelle saison sous d’autres horizons soit richement bénie pour toi, pleine de couleurs et d’une vivante clarté.

Anne-Lise Sprunger, responsable du ministère « à la Montagne de prière » et présidente du CoPil

Sans être Abraham, nous passons tous par des périodes de changement (lieu de vie, travail, passage à la retraite…). Comment vivons-nous ces transitions ? La tentation est de nous accrocher au passé ou de le refouler.
Mais ces attitudes ne vont pas nous aider à entrer dans une nouvelle situation. Car, c’est dans la mesure où nous acceptons que les choses ne seront plus les mêmes que nous pourrons lâcher ce qui appartient au passé, afin de saisir notre nouveau présent. Si nous voulons qu’un changement s’inscrive dans la vie, nous devons passer par ce lâcher-prise ! C’est ce que Soeur Lucienne est en train de vivre. Tout changement nous fait prendre conscience du temps qui passe, mais il en est un qui nous parle de l’éternité !

André Chouraqui traduit ainsi Genèse 12.1 : Va pour toi, de ta terre, de ton enfantement, de la maison de ton père, vers la terre que je te ferai voir. Genèse 12.1-3. Cette manière de traduire, nous fait comprendre que l’appel de Dieu est de nous ouvrir à l’identité et à la destinée qu’il a pour nous. Et comme Abraham, nous sommes appelés à nous engager sur le chemin de la foi. Un chemin qui va bien au-delà de la vie terrestre, car : Abraham attendait la cité qui a de solides fondations, celle dont Dieu est l’architecte et le constructeur. Hébreux 11.8-10. C’est précisément ce chemin que Jésus est venu ouvrir pour nous. Et en relation avec ce chemin, Jésus se montre très radical ! Spécialement face à tous ceux qui répondent par un « oui, mais », Jésus dit : « Celui qui met la main à la charrue et regarde en arrière n’est pas fait pour le royaume de Dieu » Luc 9.57-62. Car regarder en arrière dans le regret du passé n’est pas compatible avec le fait d’être en route vers une destinée plus grande que nous-mêmes. Et comme pour Abraham, l’appel de Dieu implique d’entrer dans le mouvement de la foi vers ce qui est désormais la raison de notre existence. C’est pour cette raison que Jésus-Christ a donné sa vie. Nous pourrions penser qu’une telle priorité, nous rendra inapte à la vie sur terre. Mais, c’est le contraire qui est vrai ! Car c’est la priorité du royaume de Dieu qui nous rend capables de vivre les transitions liées à la vie terrestre. C’est ce qui permet de rebondir en faisant les choix inspirés par notre destinée. Sachant que nous pouvons compter sur la fidélité et les promesses de notre Dieu. C’est dans cet esprit que nous voulons vivre les changements et les transitions à Saint-Loup.

Philippe Bottemanne, pasteur de la Communauté de Saint-Loup

La cérémonie officielle à la chapelle a débuté en musique sous la conduite experte de Sœur Marie-Madeleine et Sœur Laurence. Elle s’est poursuivie dans un format original d’interviews. Christine Reymond a tendu le micro à Philippe Bottemanne, Anne-Lise Sprunger, Soeur Claire, Carole et Alain Zimmermann, membres du noyau de la Communauté élargie, afin de nous partager des nouvelles de la Communauté et de son ministère.

Pendant ce temps, Dominique et Pauline Studer, entourés de plusieurs bénévoles, ont accueilli, une quarantaine d’enfants pour une chasse au trésor. En équipes, les enfants ont relevé un à un des défis ludiques et riches de sens, puisque ce jeu leur a donné l’occasion de comprendre que le vrai trésor c’est la parole de Dieu, laquelle nous aide à connaître Jésus. 

Après un apéritif offert sous les tonnelles, des pizzas au feu de bois et un buffet de desserts étaient proposés aux participants dans une ambiance festive et familiale. Tout le monde a trouvé une place aux tables, délicatement décorées par Isabelle Vuilleumier, à l’ombre des arbres. Les enfants, eux, ne sont pas restés assis longtemps et ont eu du plaisir à jouer dans l’eau fraîche de la fontaine. 

L’après-midi, différents ateliers ont donné à chacun la possibilité de se réjouir et de se détendre. Certains ont confectionné un carnet relié, d’autres ont participé à une œuvre collective avec une réalisation en terre, ou encore ri autour de grands jeux en bois construits par Jean-Paul Vuilleumier. Les enfants qui le souhaitaient ont eu la joie de se faire grimer, et l’Arche de Noé, réalisée pour l’occasion par Dominique, son fils Mathéo et l’aide de plusieurs, enchante désormais les petits et grands de passage entre le Nozon et Butini.

A 14h, le couple Christine et François Reymond ont animé une chantée à la Chapelle de la Maisonnée : une belle occasion de louer Dieu ensemble, tout en profitant de la fraîcheur du lieu. 

Merci à chacun pour votre venue, votre participation et votre affection précieuse pour Saint-Loup ! Soyez bénis et on vous dit « à bientôt ! ».

Malheureusement nos recherches furent infructueuses, jusqu’à ce qu’un jour, nos directrices soient approchées par deux personnes séparément qui avaient clairement reçu de Dieu que La Bergerie pourrait avoir sa place à Saint-Loup.

Elles y sont allées, sans grande conviction, mais, comme appelées. En sortant de la présentation qui leur avait été faite, elles avaient des étoiles dans les yeux, et une conviction : c’est à Saint-Loup que nous devons aller !

Nous nous sommes sentis accueillis et les perspectives de synergies avec les autres projets qui vont naître sur le site sont incroyables et stimulantes.

La Bergerie existe depuis 28 ans, compte 70 élèves de la 1H à la 11H. Ses points forts sont : effectifs réduits à 13 élèves par classe au maximum, pédagogie Montessori de 1H à 5H, école en forêt, coaching des élèves dès 12 ans, échanges linguistiques et chaque enfant encouragé à atteindre son plein potentiel au niveau scolaire, spirituel et relationnel.

Notre foi commune est une base solide pour construire l’avenir ensemble. Nous nous réjouissons tous de vivre cette nouvelle saison !

Martine Pahud, directrice administrative de l’école « La Bergerie »

Plus concrètement, le projet consiste en la création de cinq espaces d’hébergements de tailles diverses, voués à accueillir des personnes seules, des couples, des groupes ou des familles, pour un séjour d’une durée limitée entrant dans le cadre des activités de la Communauté de Saint-Loup (séminaires, retraites, etc.), ceci en offrant toutes les commodités qu’un tel lieu d’accueil est appelé à proposer de nos jours à ses hôtes (sanitaires, agencement de cuisine, etc.).

La création d’une salle plénière, ainsi que la conservation d’un petit salon au rez-de-chaussée, agrémenteront la vie communautaire qui ne manquera pas de se développer au cœur de la maison.

Les accès extérieurs seront quant à eux nettement améliorés, d’une part grâce à la création d’une rampe permettant aux personnes à mobilité réduite d’accéder au rez-de-chaussée et, d’autre part, avec la construction d’un escalier extérieur desservant efficacement le bâtiment et aménagé en façade Ouest, soit du côté de la lisière, afin de garantir une intervention architecturale dans le site empreint de discrétion.

A noter également que la grande valeur patrimoniale de l’ouvrage (bâtiment probablement construit en 1855), recensé par la Division monuments et sites avec l’attribution de la note 3 (objet intéressant au niveau local), impose à l’architecte, dans un esprit de respect et d’humilité, d’adopter une approche architecturale et constructive respectueuse de l’édifice, tant dans le maintien de l’organisation intérieure du plan et de ses structures porteuses, que dans le respect des façades au demeurant très harmonieuses (rythme régulier des fenêtres, façade Est très visible et bien équilibrée avec le perron d’entrée extérieur couvert par un petit balcon).

Romain Carnal, architecte

En 2022, lorsque la guerre en Ukraine a été déclarée, la Communauté a souhaité pouvoir apporter son aide en se préoccupant plus particulièrement du sort de certaines victimes innocentes, les enfants, et leur offrir un toit dans un lieu sûr. Ainsi, Dieu a exhaussé les prières des diaconesses et deux orphelinats ukrainiens ont pu être accueillis au Pavillon Germond.

Ces orphelins qui ont traversé l’enfer des bombardements et des conflits, qui ont connu la séparation de leurs proches, vu leurs accompagnants changer et les derniers liens à leur région être rompus, ont ainsi retrouvé un coin de calme et de paix à Saint-Loup.

En l’espace de quelques mois seulement, ce bâtiment encore utilisé par les Établissements Hospitaliers du Nord Vaudois (eHnv) a pu être libéré et préparé pour permettre l’arrivée de ces 70 enfants et accompagnants en août 2022. Dans mon rôle de coordinateur du programme « Avenir Saint-Loup », j’ai été impliqué dès le début à ce projet d’accueil sur le site, notamment dans les contacts avec les Services cantonaux, puis dans la coordination entre les différents acteurs concernés.

Les Autorités de Pompaples et les associations intercommunales ont accompli des démarches d’intégration, d’organisation de l’école, d’inscription de leurs papiers, ainsi que la prise en charge des incidences sur les finances communales.

La Direction Générale de l’Enfance et la Jeunesse DGEJ et la Fondation de l’Enfance Emma Couvreu (FEEC) ont contribué à mettre en place les conditions d’accueil nécessaires au respect de la loi protégeant ces enfants. Ils gèrent maintenant les 2 orphelinats au quotidien. Une opération humanitaire urgente qui relève d’un engagement incroyable de toutes ces personnes qui ont apporté leurs forces à la conduite de ces travaux monumentaux !

Finalement, le plus beau cadeau que pouvait recevoir ces personnes qui se sont unies à cette belle action, est le sourire que ces enfants peuvent leur donner en retour lorsque nous les croisons sur le Plateau.

Heureux est l’enfant qui peut vivre en paix dans un monde accueillant et protecteur !

Oscar Cherbuin, coordinateur programme « Avenir Saint-Loup »

Le désengagement total des eHnv du site de Saint-Loup aurait pu être vécu comme un coup fatal porté à Saint-Loup. En effet, mettre un terme à ce qui a été une des activités importantes du développement de la mission de notre institution aurait pu être une catastrophe.

Tout au contraire, ce départ, initialement fixé à 2025, reporté à 2030, nous a ouvert toutes grandes les portes du Saint-Loup du futur puisque, désormais nous pouvions intégrer, dans notre réflexion, la totalité du parc immobilier du plateau.

Devant cette tâche immense, un Comité de pilotage (CoPil) a été mis en place en 2021. Ce dernier a travaillé d’une manière intensive; il a sollicité des conseils avisés de nombreuses personnes, engagé des collaborateurs, visité des institutions, constitué des groupes de travail pour imaginer comment poursuivre la vision portée et développée depuis 170 ans et réaffirmée par la Communauté des sœurs en 2018 dont je rappelle ici le contenu :

«Saint-Loup, un lieu mis à part, de vie communautaire, où rencontrer le Christ, être accueilli et restauré afin d’aller et de témoigner de l’amour du Père, par l’Esprit Saint. »

Force est de constater qu’au cours des dernières décennies, pour répondre aux contraintes posées par le développement de la politique hospitalière, au regard de la diminution des diaconesses présentes sur le plateau, nous avons dû céder la gestion de notre hôpital qui se trouve maintenant absorbé et «dépouillé » par le système en place.

Dès lors, reprendre notre destin en main, développer le futur dans l’esprit de la vision est une aventure extraordinaire qui, j’en suis certain, aboutira à faire de Saint-Loup un lieu de références au service de l’humain.

Pour remplir nos missions du futur, de gros chantiers sont déjà en cours de préparation pour permettre d’assurer l’avenir. Le premier consiste à la rénovation complète de la cuisine centrale située dans le Centre médico-technique exploité par l’hôpital. Le deuxième concerne la rénovation de la maison Butini qui sera exploité par la Communauté élargie et le ministère. Ces deux gros chantiers débuteront durant l’année 2023.

Enfin comme la presse l’a relaté dernièrement, nous avons accueilli 2 orphelinats d’enfants Ukrainiens dans le Pavillon Germond libéré par les eHnv le 30 juin dernier. Ce sont une soixantaine de jeunes enfants accompagnés par du personnel Ukrainien qui ont pris possession du bâtiment durant le troisième trimestre 2022. Cette opération est la concrétisation que Saint-Loup, lieu d’accueil est une réalité bien visible.

Jacques-André Chezeaux, Président du Conseil de fondation de l’Institution des diaconesses de Saint-Loup

Le Comité de pilotage « Avenir Saint-Loup »

La vision qui nous anime est ambitieuse. Nous sommes tout autant convaincus que sa mise en œuvre permettra de donner naissance à une offre variée de services. Les projets qui nous occupent actuellement s’expriment en termes de prière, soins et formation. Notre volonté est de rester au service de la population et des églises de la région.

Cette dernière année a vu le jour de plusieurs groupes de travail et de divers investissements qui ont pour but d’initier la mise en œuvre de la vision. S’il fallait décrire la dynamique qui les anime, je mentionnerais trois autres mots clés : foi, compétences et créativité.

La foi ! N’est-elle pas « l’assurance des choses qu’on espère, la démonstration de celles que l’on ne voit pas » (Hébreux 11.1) ? Face aux défis de notre temps, la foi en Jésus Christ pourrait tout à nouveau se révéler être un bien nécessaire en vue d’un développement durable qui serve aux générations futures. Ainsi Saint-Loup espère être véritablement un des lieux où trouver sens, espérance et partage mutuel.

Les compétences réunies ! Qu’il s’agisse de compétences de gestion de projets, d’écoute de Dieu et de prière, de capacités de coordination, d’architecture, de relations, toutes caractérisent notre dynamique de travail. Quelle richesse lorsque le savoir des uns et des autres est reconnu et mis en commun dans un même but. Cela contribue à poser des jalons pour un fondement solide. Il s’en dégage une belle motivation au travail. Nous l’avons expérimenté par exemple dans les travaux préparatoires à l’accueil des deux orphelinats d’Ukraine, arrivés le 9 août dernier ou encore à la venue de l’école La Bergerie pour la rentrée scolaire d’août prochain.

La créativité, une plus-value qui fait la différence ! Nous l’avons expérimenté à bien des égards. Ce fut le cas, par exemple, lorsque nous avons envisagé le futur de l’utilisation du bâtiment Butini. Il s’agit en effet de mettre cette maison à disposition de la Communauté élargie d’une part et d’autre part d’un espace réservé à la colocation pour des jeunes qui souhaitent venir découvrir la vie à Saint-Loup à l’occasion d’un stage.

Nous voyons étape par étape se redessiner les contours de la Communauté de Saint-Loup, des espaces plus importants pour le Village thérapeutique en devenir, sans oublier le Concept santé qui est entré dans sa phase de conception.

Je désire exprimer ici toute ma reconnaissance aux diaconesses, en particulier pour leur confiance renouvelée. Merci également aux membres de l’Institution des diaconesses qui soutiennent les prémices de cette formidable aventure, ceci tant par leur approbation aux développements envisagés qu’à l’investissement des premiers francs nécessaires pour initier concrètement la mise en œuvre.

Un chaleureux merci aux membres du Comité de pilotage Avenir Saint-Loup et à Oscar Cherbuin, coordinateur des projets qui prennent place sur le plateau pour leur engagement de qualité.

Anne-Lise Sprunger, Présidente CoPil «Avenir Saint-Loup »